Je n'avais jamais cueilli de pomme avant d'habiter au Canada et d'avoir des enfants en garderie. Des cerises, des figues, des mûres, des amandes et d'autres choses mais pas de pomme. J'ai donc découvert ce plaisir il y a quelques années. Trouver un beau fruit, le faire tourner sur sa tige jusqu'à ce qu'il cède, la course pour être celui ou celle qui aura rempli son sac le premier, puis le retour et l'excitation de découvrir le butin.
Cette année, la récolte a été plus que bonne mais après avoir partagé avec des amis, fait des tartes et des compotes, il fallait trouver une façon de conserver tout ça sans se lasser ni rien gâcher.
La solution : faire des conserves. Bon, j'aurais pu congeler mais l'aventure conserves me tentait beaucoup plus. Et puis voilà, cet été j'ai fait un petit atelier avec Camilla Wyne de Preservation Society histoire de démystifier un peu les confitures et la mise en conserve et il était temps de mettre tout ça en pratique.
En plus d'être pâtissière, de faire de super confitures et de donner des ateliers, Camilla a écrit un livre plein de recettes dont deux tombaient à pic : la confiture de pommes au four et la compote de pommes façon Rhubarbe (une recette de Stéphanie Labelle de la pâtisserie Rhubarbe à Montréal). Les deux ont été testées mais j'avoue que la compote a eu ma préférence. Je l'ai refaite plusieurs fois pour la mettre en pots bien sûr mais pas que (difficile de résister).
Pour moi la compote se résume habituellement à mettre à cuire dans une casserole des pommes coupées en morceaux plus ou moins gros selon l'humeur un tout petit peu d'eau et quelques fois de la cannelle. Le sucre est en option si les pommes sont vraiment trop acides. J'aime la simplicité.
Mais la compote façon Rhubarbe je l'ai adorée. Toujours peu d'ingrédients mais quelque chose de vraiment spécial. Une sorte de compote du dimanche.
Le stock de pommes n'est toujours pas épuisé mais il a bien diminué (on a pu reprendre possession de notre table), mes petits pots de compote attendent bien sagement et moi je croise les doigts en espérant qu'ils résistent au temps sans exploser… Il parait que ça peut arriver aux conserves mal faites...
Le livre Les conserves de Camilla est en vente chez Renaud Bray mais aussi ici.
photos : n.v. quelques-choses