Baklava

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J'avais prévu de partager cette recette avant les fêtes de fin d'année parce qu'elle peut facilement se rajouter aux 13 desserts et faut bien l'avouer, on a moins de complexes à succomber pour ce genre de douceurs pendant l'hiver. Mais voilà, la dernière fois que je l'ai faite, je n'ai même pas eu le temps de faire ouf qu'il n'en restait plus à photographier.

Puis la semaine dernière il faisait plutôt frais et j'ai eu une grosse envie de douceur, d'un petit truc magique pour accompagner les pauses-thés-qui-réchauffent le week-end et on peut dire que les baklavas, un peu comme les  cornes de gazelles, ont pile ce petit côté magique des douceurs exotiques ce petit truc ensoleillé et irrésistible. Bref j'ai refait ma recette et je me suis dit que finalement, même si j'ai hâte que le printemps s'installe pour de bon, ce n'est pas si mal qu'il traine un peu parfois. 

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Bon, c'est vrai que c'est super sucré mais c'est aussi tellement délicat et puis tout ce sucre et ce miel c'est pas si mal, ça permet d'en profiter longtemps puisqu'on peut les garder sans problèmes deux semaines bien emballées. Comme si ça allait durer autant de temps...

À voir comme ça, la recette peut paraitre compliquée, mais c'est en fait très facile, il faut juste être délicat lorsque l'on manipule les feuilles de filo, elles sont tellement fragiles.

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Les Baklavas

• 8 à 10 feuilles de pâte phyllo (un paquet de 250 g)
• 300 g d'amandes en poudre
• 75 g d'amandes effilées
• 100 g de sucre
• 100 g + 10 g de beurre
• 4 c. à soupe d'eau de fleur d'oranger
• 1 c. à soupe  + 1 c. à café de miel liquide (acacia ou tilleul)
• 1 c. à soupe de cannelle en poudre

pour le sirop

• 260 g de miel liquide (acacia ou tilleul)
• 5 c. à soupe d'eau
• 1 c. à soupe d'eau de fleur d'oranger

Préchauffer le four à 160°C.
découper les feuille de pâte filo en deux pour obtenir 20 rectangles pouvant rentrer dans le fond d'un plat allant au four.
Faire fondre les 10 g de beurre. Dans un saladier, mélanger les amandes en poudre, les amandes effilées, le sucre, le miel, la cannelle, l'eau de fleur d'oranger et le beurre fondu.
Faire fondre les 100 g de beurre restant. Avec un pinceau, graisser les plat avec le beurre fondu puis déposer un rectangle de pâte au fond, le badigeonner beurre et répéter pour superposer 6 rectangles de pâte.
Répartir 3/4 de la préparation aux amandes sur la pâte et tasser légèrement.
Superposer de nouveau 4 rectangle de pâte en badigeonnant de beurre à chaque fois.
Répartir le reste de la préparation aux amandes puis superposer les rectangles de pâte restant comme précédemment mais en badigeonnant les 2 derniers rectangles avec le beurre additionné d'1 c. à café de miel. Répartir le reste de beurre sur le dessus.

Faire de petits trous sur la surface du Baklava à l'aide d'un couteau à dents puis pré-marquer ou découper des losanges dans la pâte.
Cuire pendant 30 min. à 160°C, puis 5 min. à 180°C.

Avant la fin de la cuisson, préparer le sirop en faisant chauffer l'eau, le miel et l'eau de fleur d'oranger.

Dés la sortie du four, répartir le sirop sur le Baklava à l'aide d'une cuillère puis  laisser reposer au moins 24h avant de déguster (48h c'est encore mieux).

Personnellement, j'ai un gros faible pour les baklavas aux amandes mais on peut utiliser des noisettes, des pistaches, des noix ou un mélange de noix selon les envies
Les Baklava peuvent se conserver facilement plusieurs jours.

 

images : n.v. quelques-choses

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la (ou le) forêt noire

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Je ne sais pas pourquoi, mais j'étais persuadée que la forêt noire faisait partie de la famille des desserts lourds et gras, de ces gâteaux à étages pleins de crème au beurre (je ne suis vraiment pas fan de la crème au beurre, traumatisme d'enfance) et j'avoue aussi que je trouvais son look plutôt kitsch. Pour résumer, la forêt noire ne se trouvait par vraiment dans le top 10 de mes desserts préférés et je n'avais jamais pensé en faire une un jour.
Et puis voilà, il y a quelques temps, notre ado d'adoption, devait apporter une recette de son pays à une réunion et après avoir réfléchi à quelle spécialité allemande qu'il avait envie de faire il me dit : "un Schwarzwälder Kirschtorte, ça c'est bon". Impossible à prononcer pour moi, mais il s'agissait d'une forêt noire.
Là je me suis dit on va rigoler, parce de loin comme ça, ça avait l'air plutôt difficile pour un premier gâteau et il n'était pas question d'aider l'ado. Mais le résultat a été plus que bien, une vraie bonne surprise. J'ai vraiment été bluffée et depuis on en a gouté plusieurs fois à la maison. Parce qu'en fin de compte, la forêt noire est un dessert plutôt délicat, une sorte de génoise au chocolat garnie de crème chantilly et de griottes, une recette d'une facilité déconcertante qui en jette et qui serait plutôt pas mal sur une table de fête. Après question déco, c'est comme on veut, on peut jouer dans le classique (un peu kitch à mon goût) en recouvrant complètement le gâteau de crème fouettée et de copeaux de chocolat ou en restant plus sobre... c'est ma version préférée. 

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Alors merci David, et même si je pense que je ne serai probablement jamais capable de prononcer son nom en allemand, je peux dire que la forêt noire maintenant j'adore. Comme quoi, il ne faut jamais se fier aux apparences et éviter les préjugés.

forêt noire facile

pour le biscuit

• 6 oeufs
• 150 g de sucre
• 1 sachet de sucre vanillé
• 55 g de fécule de maïs
• 55 g de farine
• 3 c. à soupe de cacao

pour la graniture

• 500 ml de crème fleurette (crème à fouetter)
• 5 c. à soupe de sucre
• 1 bocal de cerises griottes au sirop
• 200 ml du sirop des cerises
• 2 c. à soupe de Kirsch (optionnel)
• copeaux de chocolat noir pour décorer 

Préchauffer le four à 150°C.
Séparer les jaunes des blancs d'oeufs. Dans un saladier, battre le sucre et les jaunes d'oeufs jusqu'à obtenir un ruban (la préparation à blanchi). Ajouter petit à petit le fécule de maïs, la farine et le cacao. Bien mélanger. Battre les blancs en neige ferme puis les incorporer délicatement à la préparation.
Verser la pâte dans un moule à manqué d'environ 20 cm de diamètre (ou un moule à charnière foncé puis faire cuire environ 40 min (vérifier la cuisson à l'aide d'un cure dent). Attendre quelques minutes et démouler. Laisser refroidir.
Fouetter la crème et le sucre afin d'obtenir une chantilly. Réserver au froid.
Égoutter les cerises et garder le sirop. Mélanger 200 ml du sirop des cerises avec le Kirsch et réserver.
Lorsque le gâteau a complétement refroidi, le couper en 2 à l'horizontale.
Déposer une moitié de gâteau dans le plat de service et imbiber les faces intérieures du gâteau avec le mélange sirop-Kirsch.
Fouetter la crème et le sucre pour obtenir une crème chantilly. Répartir la moitié de la crème fouettée sur à l'intérieur du gâteau garnir de cerises et recouvrir avec l'autre moitié de gâteau (surface imbibée de sirop vers l'intérieur). Couvrir avec le reste de chantilly, décorer de quelques cerises et de copeaux de chocolat

La génoise peut être réaliser la veille si on veut pour gagner du temps. 
40 g à 100 g de chocolat selon la décoration voulue.
Si on veut un look plus classique en recouvrant entièrement le gâteau de crème, il suffit de mettre seulement 1/3 de crème à l'intérieur, de répartir le reste sur tout le gâteau et de terminer en collant des copeaux de chocolat sur toute la surface du gâteau.

 

images : n.v. quelques-choses

cake Matcha-choco

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Matcha et chocolat, deux mots qui sonnent comme une musique à mes oreilles et à mes papilles. Oui, oui, mes papilles ont des oreilles elles aussi, je les sens d'ailleurs quelques fois qui dansent la samba rien qu'à l'idée d'une petite dose de douceur.

J'aime le chocolat, c'est pas vraiment une révélation et j'adore le Matcha, son goût vraiment particulier, limite amer mais si délicat...  Alors imaginez, Matcha + chocolat = moment de pur bonheur. Donc quand j'ai vu ce cake vert et brun dans le magazine Saveur, j'ai tout de suite su que j'allais le faire. Ça m'aura pris trop longtemps à mon goût mais ça y est, c'est fait et je ne regrette vraiment rien.

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J'ai toujours eu une certaine réserve envers le glaçage, je trouve que ça alourdi souvent inutilement, que ça complique, que c'est une façon de cacher la misère ou de masquer un manque. Bref ça manque de simplicité. 
Mais cette fois, je ne sais pas pourquoi ce petit côté lustré me faisait de l'oeil alors à bas les préjugés, j'ai craqué, j'ai fait le glaçage. J'ai suivi la recette à la lettre et même si je ne suis pas sûre de le faire à chaque fois, honnêtement, il apporte vraiment quelque chose de plus ce glaçage, une petite touche de moelleux qui allège le cake. Je dois même avouer que j'ai eu du mal à résister et à m'empêcher de le manger avant d'en napper le cake.

Cake marbré Matcha-Choco

• 75 g de crème fraîche épaisse
• 175 g de sucre
• 1 pincée de sel
 1/2 c. à café de levure chimique (poudre à pâte)
• 3 oeufs
• 135 g de farine
• 50 g de beurre fondu tiède
• 3 c. à café de poudre de cacao
• 1 c. à café de matcha (poudre de thé vert)

Pour le glaçage

• 50 g de sucre
• 60 g de glucose
• 60 g de chocolat noir
• 40 g de lait concentré sucré
• 30 ml d'eau

Beurrer et chemiser un moule à cake.
Mélanger la crème le sucre et le sel. Ajouter les oeufs un à un puis la farinent le levure. Bine mélanger puis incorporer le beurre fondu.
Diviser la pâte en 2. Mélanger le matcha dans une des moitié de pâte et le cacao dans l'autre.
Préchauffer le four à 180 °C.
Remplir le moule en alternant les couleurs pâtes.
Enfourner et cuire environ 55 min. Démouler et laisser refroidir.
Préparer le glaçage. Porter à ébullition le sucre, le glucose et l'eau puis ajouter le lait concentré sucré et porter de nouveau à ébullition. Verser le mélange chaud sur le chocolat. Mélanger et laisser tiédir (le mélange épaissi en refroidissant).
Lorsque le cake est froid, le recouvrir avec le glaçage.

On peut de servir de 2 poches à douille pour répartir les pâtes dans le moule.
On peut aussi simplement tramper le dessus du cake dans le glaçage mais la recette permet de le recouvrir entièrement. Il vous restera donc pas mal de glaçage.

images : n.v.quelques-choses

 

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Crumble pommes-canneberges

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Une semaine qu'elle attend sagement dans mon ordi cette petite recette, il faut dire que ces derniers temps j'ai l'impression de courir après le temps. C'est fou cette sensation d'attendre d'avoir un moment tranquille pour faire les choses qui me trottent dans la tête et en même temps de ne pas arriver à les faire quand j'ai le temps. C'est peut être tout simplement le signe qu'il faut parfois lever le pied, ralentir, arrêter de courir après ça queue et accepter de lâcher certaines choses. En attendant, il y a une chose que je ne suis pas prête à lâcher pour l'instant, même si tout le monde (et même moi) s'accorde pour dire qu'il faudrait bannir le sucre de nos assiettes, ce sont les desserts.

Alors voilà, une petite recette de crumble qui a bien clôturé un dimanche soir et m'a permis de faire encore baisser le tas de pommes qu'il me reste depuis notre cueillette. Parce que même si ça fait un bout maintenant qu'elle est passée cette cueillette, la récolte a été encore incroyable cette année (il faut dire qu'on a eu l'aide de notre nouvel ado). Donc près les compotes, confitures, tartes et autres desserts autour de la pomme, il était temps de faire un crumble. 

Une super invention le crumble, une sorte de tarte Tatin à l'anglaise. Pas besoin de pétrir ou d'étaler, c'est vraiment une façon géniale de cuisiner un dessert fruité sans avoir besoin de temps ni de se prendre trop la tête. Simple, rapide et bon comme j'aime.
Cette version n'est pas révolutionnaire mais je craque toujours pour la petite touche acide qu'apportent les canneberges. Et puis cette fois j'ai mélangé farine de riz et farine de blé et j'aime beaucoup. D'ailleurs, j'aime de plus en plus ajouter de la farine de riz, je trouve que ça apporte un petit côté qui craque, une sorte de "croustillance". Je n'aime par trop inventer des mots (à part des surnoms pour mes ados) mais là, je n'arrive pas à trouver d'autre façon de décrire cette sensation sous la dent. Ceci dit, si vous n'avait pas de farine de riz c'est pas grave, la version tout blé est pas mal non plus;).

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Crumble pommes-canneberges

• environ 5 pommes épluchées et coupées en morceaux
• 180 g de canneberges fraiches ou congelées

pour le crumble

• 100 g de farine (ici 50 g de farine de riz + 50 g de farine de blé)
• 100 g de sucre (ici 50 g de cassonade + 50 g de sucre blanc)
• 100 g de poudre d'amandes + 1 c. à soupe pour le fond du moule
• 100 g de beurre froid coupé en morceaux

Préchauffer le four à 180°C.
Mélanger tous les ingrédients du crumble du bout des doigts, sans trop chauffer, pour obtenir une mélange sableux-grumeleux et réserver.
Répartir 1 c. à soupe de pâte et 1 c. à soupe de poudre d'amandes au fond d'un plat allant au four. Mélanger les pommes coupées et les canneberges dans un grand bol puis les déposer dans le plat. Répartir le reste de pâte sur les fruits.
Enfourner laisser cuire 50 min. environ.
Laisser tiédir ou refroidir complètement avant de servir.

On peut aussi ajouter quelques flocons d'avoine à la pâte pour lui donner un peu plus de texture.

images : n.v.quelques-choses

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Le Pastizzu (Flan Corse)

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Avec sa texture bien particulière et son parfum citron, j'ai longtemps cru que ce dessert était une spécialité de ma Minnà*, SA recette spéciale de flan, avant de découvrir qu'en fait, comme l'Ambrucciata ou le Fiadone c'était un pilier des desserts corses, une recette traditionnelle classique.
Le Pastizzu** fait partie de ces recettes toutes simples qui semblent avoir toujours existé et permettent d'utiliser des restes, une de ces recettes de pauvres, intelligentes et vraiment délicieuses. Du pain rassis, du lait, des oeufs, un peu de sucre et le zeste d'un citron, rien de bien compliqué mais quel résultat!!
Je suis d'ailleurs sûre qu'on en retrouve des variations dans beaucoup d'autres régions sous des noms différents.

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Je n'ai jamais pu mettre la main sur la recette de ma grand mère, je ne suis d'ailleurs pas sûre qu'elle l'ait noté quelque part, je soupçonne quelle la faisait de mémoire. J'ai en fait découvert le secret du Pastizzu peu de temps après mon arrivée à Montréal bien loin de l'île de beauté.
C'est chez un bouquiniste, au détour d'un bac, que je suis tombée sur l'édition spéciale "recettes corses" d'un magasine que je ne connaissais pas et qui contenait entre autre la recette de ce flan au pain. J'ai fait quelques mini ajustements à cette recette et j'ai déposé le magasine dans un coin sans plus l'ouvrir, mais je l'ai toujours, il ne m'a pas quitté depuis.
C'est bizarre, même si chaque fois que j'entreprends un grand tri j'hésite à m'en débarrasser, il reste là. Je crois que je le garde simplement parce qu'il renferme cette recette de flan (que j'ai pourtant déjà copiée dans un de mes carnets, on n'est jamais trop prudente). Peut être aussi que je le garde parce qu'il représente un peu ce que c'est que de s'installer loin de ce que l'on connait. Le moment où on se rend compte que ce besoin et cette envie de découvrir des choses nouvelles et de vivre ailleurs a fait aussi remonter à la surface ce qui nous a nourri et fait grandir, nos racines, notre histoire, notre culture. Bref, toutes ces petites choses qui font partie de nous sans qu'on en soit toujours conscient, qui font qu'on est tous un peu différents et qui ont besoin d'être partagées pour mieux se connaitre.

Donc ce flan c'est un peu un bout de "mon île" mais c'est aussi et surtout un souvenir de ma Minnà que je partage, un moment de douceur avec du caractère.

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Le Pastizzu

• 4 tranches de pain de campagne rassis (environ 80 g)
• 1 L de lait
• 150 g de sucre
+ 50 g de sucre pour faire un caramel
• les zeste d'un citron
• 6 oeufs

Dans une casserole, mélanger le lait, les 150 g de sucre, les zestes de citron rapés, le pain rassis coupé en morceaux et porter à ébullition.
Retirer le mélange du feu, le mixer et le laisser tiédir.
Préchauffer le four à 240°C.
Mettre le reste du sucre (les 50 g) et une cuillère à soupe d'eau dans un moule et chauffer pour obtenir un caramel.
Battre les oeufs en omelette, les ajouter la préparation et verser le tout dans le moule.
Déposer le moule dans un bain-marie et cuire au four pendant 45 min.
Laisser refroidir et démouler.

Bien sûr on peut utiliser autre chose que du pain de campagne, il faut juste s'assurer dans utiliser environ 80 g.

* Minnà veut dire grand-mère en corse
** Le mot Pastizzu désigne de ce flan au pain mais veut aussi dire pâte (pastizzeria = pâtisserie).

 

images : n.v. quelques-choses

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