Non non, ce qu’est pas une erreur, et non, je n’ai pas succombé à cette tendance qui veut que l’on utilise systématiquement le nom anglais des choses quand le pendant en français existe. Parce que oui, je suis d’accord, c’est jolie de dire cranberry, ça fait exotique, mais canneberge, c’est pas mal non plus, et ça permet de connaitre un mot de plus. Bref ce n’est pas un effet de style si j’appelle ces petits biscuits des Gingerbreads plutôt que des pains d’épices, c’est simplement que pour moi, le pain d’épices ce n’est pas tout à fait la même chose.
Pendant longtemps, le pain d’épices a été synonyme quelque chose de doux, moelleux et riche en miel. Quelque chose comme ce pain d’épices alsacien rectangulaire, souvent industriel j’avoue, qui hante certains de mes souvenirs de goûtés d’enfant. Les petits bonhommes et les maisons de pain d’épices décorés de sucre ont fait leur apparition dans ma vie assez tard. Ils m’ont longtemps semblé faire parti d’un autre monde, celui des frères Grimm et des contes pour enfants mais aussi des biscuits de Noël plus liés à la culture anglo-saxonne qu’à la mienne française et franchement méditerranéenne.
Voilà pourquoi j’appelle encore, plus facilement ces biscuits plein de saveurs des Gingerbreads.
Pour la petite histoire, l’existence des pains d’épices ou Gingerbreads peu importe finalement comment on les appelle, est bien plus ancienne que les traditions des fêtes de Noël ou les frères Grimm. On retrouve déjà leur trace en Egypte et en Grèce ancienne et c’est autour du 11 ème siècle, avec le retour des croisades, que ces petits biscuits plein de saveurs ont fait leur apparition en Europe. Au fil du temps on passera de l’utilisation de moule en bois aux emportes pièces en métal avec une multitude de variations plus ou moins moelleuses et épicées selon les pays et les région.